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Court decision in Bărbulescu v. Romania

On 5 September 2017, the Grand Chamber of the European Court of Human Rights (the "ECHR") examined for the first time the issue of the monitoring of electronic communications of an employee by a private employer, within the framework of an action brought by Mr Bărbulescu, an engineer employed by a private company in Romania. Mr Bărbulescu had been dismissed for using for personal purposes, in breach of the provisions of the internal regulations of the company, a professional Yahoo Messenger account created at his employer's request for the purpose of responding to customers' enquiries.

The decision handed down last month overturns a ruling made less than two years earlier in the same case. The ECHR had then held, by six votes to one, that the monitoring by the employer of the communications of Mr Bărbulescu had been reasonable in the context of disciplinary proceedings deeming that the domestic Romanian courts had struck an adequate balance between the employee's right to respect for his private life and correspondence and the employer's interests.

This decision in which the Grand Chamber has just held, by eleven votes to six, that there has been a violation of the applicant's right to respect for his private life does not however constitute an absolute enshrinement of the right of employees to protection of their privacy to the detriment of the employer's right to carry out monitoring. In reality, its impact on employers in Luxembourg will be limited (I). However, in the light of the facts of the decision (II), it is highly advisable that employers eager to implement a monitoring system to ensure that their employees spend their working time performing their professional duties, should make sure that they observe a particular time schedule as well as follow the methodology suggested by the Court (III).

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Surveillance de l'utilisation par un salarié d'une messagerie instantanée professionnelle à des fins personnelles : arrêt Bărbulescu c/ Roumanie

Le 5 septembre 2017, la Grande Chambre de la Cour européenne des droits de l'homme (« CEDH ») a pour la première fois examiné la question de la surveillance des communications électroniques d'un salarié par un employeur privé, dans le cadre d'un litige introduit par Monsieur Bărbulescu, un ingénieur salarié d'une société privée en Roumanie. Ce dernier avait été licencié pour avoir utilisé à des fins personnelles, en violation des dispositions du règlement intérieur de l'entreprise, un compte professionnel Yahoo Messenger créé à la demande de son employeur pour répondre aux questions des clients.

L'arrêt rendu le mois dernier invalide une décision prise moins de deux ans plus tôt dans la même affaire. La CEDH avait alors conclu que la surveillance par l'employeur des communications de Monsieur Bărbulescu avait été raisonnable dans le contexte d'une procédure disciplinaire, considérant que les juridictions nationales roumaines avaient mis en balance de manière adéquate le droit du salarié au respect de sa vie privée et de sa correspondance et les intérêts de l'employeur.

Cet arrêt par lequel la Grande Chambre vient de conclure à la violation du droit du requérant au respect de sa vie privée ne constitue pas pour autant une consécration absolue du droit des salariés à la protection de leur vie privée au détriment du droit de surveillance de l'employeur. En réalité son impact pour les employeurs au Luxembourg sera limité (I). Toutefois, à la lumière des faits de l'arrêt (II), on ne saurait trop conseiller aux employeurs, désireux de recourir à la mise en place d'un système de surveillance pour s'assurer que leurs salariés consacrent leur temps de travail à l'accomplissement de leur fonction, de veiller à respecter une certaine chronologie ainsi que de suivre la méthodologie suggérée par la Cour (III).

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